Cette traduction est plus ancienne que la page originale et est peut-être dépassée. Voir ce qui a changé.
Traductions de cette page?:

Outils pour utilisateurs

Outils du site


fr:guide:implementation:conditions

Ceci est une ancienne révision du document !


Démarche écologique

Un Voyage en Hétérotopie devrait être conçu de manière à permettre aux participants :

  • de s’essayer à un mode de vie plus respectueux de l’environnement, avec un impact écologique moindre ;
  • de prendre conscience de la quantité de ressources que nous utilisons quotidiennement pour nos activités habituelles ;
  • de découvrir des outils et des méthodes permettant de réduire notre consommation d’énergie et d’eau, et notre production de déchets
  • de faire l’expérience de la manière dont ces autres modes de vie contribuent à nous rapprocher les uns des autres et de la nature.

Ce chapitre reprend les principes écologiques principaux sur lesquels repose le Voyage en Hétérotopie et vous propose quelques idées, astuces et exemples concrets vous permettant de réduire l’empreinte écologique du groupe de participants pendant le séjour.

Initier le groupe au concept d’Empreinte Écologique et l’appliquer au Voyage

Avant le Voyage, aidez les participants à se familiariser avec le concept d’empreinte écologique et incitez-les à faire des recherches pour déterminer l’impact que leur mode de vie actuel a sur la planète.

Par exemple, lors de précédents Voyages, nous leur avons demandé de remplir un tableur en ligne. Après une courte introduction du concept d’empreinte écologique via une courte vidéo du Global Footprint Network (https://www.youtube.com/watch?v=fACkb2u1ULY), nous avons proposé à chacun-e de calculer son empreinte sur le site du réseau Footprint (http://www.footprintcalculator.org/) et de mesurer la quantité d’eau et d’électricité qu'il/elle consomme habituellement à son domicile.

Le but de cette préparation (que vous pouvez concevoir différemment) est d’offrir aux participants une opportunité de réfléchir à leur consommation de ressources là où ils vivent, selon leur train de vie actuel.

Le Voyage leur permettra de mieux comprendre ce concept à travers la démonstration de ce que signifie « réduire son empreinte écologique » en pratique.

La simplicité des conditions de vie proposées (cf. Chapitre 5. > Sous-chapitre “Logistique et organisation pratique”) contrastera probablement avec le confort auquel les participants sont habitués et leur donnera vraisemblablement matière réflechir. Vous leur aurez déjà décrit les conditions de vie qui leur seront proposées et expliqué les choix que vous aurez faits pendant la période de préparation (cf. Chapitre 4 “Comment sélectionner et préparer les participants ?”) mais nous vous recommandons d'aborder de nouveau le sujet au tout début du voyage, lors de votre arrivée sur le lieu de votre première étape.

En plus de revenir sur la manière dont vous avez conçu le campement et d'expliquer comment fonctionnent les équipements qu'il comporte, nous vous conseillons de prendre le temps d'établir collectivement une base de valeurs communes lors des premiers jours du Voyage. Cela aidera les participants à accepter les règles que vous leur proposez et à adopter certaines pratiques concernant l’hébergement, la nourriture, les transports, la consommation d’énergie, etc. qui feront coïncider leurs besoins avec les contraintes du campement.

Voici quelques conseils issus de nos expériences passées :

Réduire la consommation d’eau

  • Quelques données pour mieux comprendre

Avant toute chose, souvenez-vous que la plus grande partie de notre consommation d’eau est invisible. Seule, notre consommation domestique (pour boire, cuisiner et (se) nettoyer) ne représente que 3 % de notre consommation totale d’eau. 97 % de l'eau que nous consommons (l’eau dite “virtuelle”) est “cachée” dans ce que nous mangeons, dans les vêtements que nous portons, dans ce que nous achetons, dans les services que nous utilisons et dans le traitement de nos déchets.

Le Voyage en Hétérotopie ne permettra pas d’avoir un impact sur tous ces facteurs, mais il permettra néanmoins aux participants de réduire leur consommation personnelle d’eau en utilisant par exemple des toilettes sèches, en recourant à des techniques économes en eau pour laver la vaisselle ou en consommant des produits locaux et de saison.

  • Fantastiques toilettes sèches !

Nous recommandons fortement l’usage de toilettes sèches (ou toilettes à compost) pendant le Voyage, bien que ce sujet ne soit pas le plus glamour à aborder avec les participants.

Partant du principe que les déjections humaines sont un sujet tabou ou un objet de dégoût pour bon nombre de personnes, nous vous recommandons d’expliquer en détail les raisons pour lesquelles vous avez choisi d'utiliser des toilettes sèches plutôt que les toilettes conventionnelles à chasse d’eau auxquelles les participants seront probablement habitués. Le Voyage sera l'opportunité de déconstruire des idées reçues sur le sujet des déjections humaines, de leur traitement et de leur impact écologique tout en prenant en compte les éventuelles réticences des participants.

Appuyez votre exposé sur des statistiques, en mettant par exemple en lumière que 25% de l’eau utilisée par les ménages européens sert à tirer la chasse. En utilisant des toilettes sèches sur le campement, vous réduirez directement votre consommation personnelle mais aussi votre consommation d’eau virtuelle étant donné que les toilettes sèches ne produisent pas de déchet nécessitant un traitement (gourmand en eau). Au contraire, vos déjections se transformeront en fumier (qui sera différent en fonction du type de toilettes sèches utilisées) et ce qui était habituellement traité comme un déchet deviendra une ressource.

Que ça leur plaise ou non, nous pensons qu’utiliser des toilettes sèches est une expérience riche pour les participants. Attendez-vous néanmoins à devoir expliquer encore et encore le pourquoi du comment de la démarche, a fortiori quand viendra le moment de les vider et de les nettoyer…

* Gloire à la sciure de bois, sus à la vaisselle sale !

L’espace vaisselle est un autre poste où vous pourrez facilement économiser de l’eau pendant le séjour. Nous vous conseillons de le structurer en 4 temps. Une première bassine contiendra de la sciure de bois non traitée que vous aurez trouvée dans une menuiserie ou une scierie des alentours et avec laquelle les participants seront invités à retirer les restes d’aliments et le gras de leur assiette et des plats à récurer. La deuxième bassine contiendra de l’eau savonneuse (utilisez de préférence un liquide vaisselle naturel pour que l’eau puisse être réutilisée pour arroser les arbres et le jardin). Les 2 dernières contiendront de l’eau claire et permettront d'aboutir à une vaisselle propre, garante d'une bonne hygiène.

  • Quelques conseils supplémentaires pour économiser l’eau

Adopter un régime végétarien et acheter un maximum de produits locaux et de saison sont également de bons moyens de réduire la consommation d’eau virtuelle du groupe. Pour plus de conseils, référez-vous au Chapitre 5.1:“Logistics and practical arrangements”.

Une autre manière efficace de réduire les consommations d'eau du groupe consiste à de ne prendre que des douches froides ! Mais cela mérite d’être discuté avec le groupe : il préféreront probablement faire l'effort de prendre des douches plus courtes…

Greywater usage to grow bananas and sugar cane.

Adopter un train de vie peu gourmand en énergie

Le Voyage en Hétérotopie offre une occasion aux participants de s’essayer à un mode de vie plus simple, moins dépendant du monde numérique et des appareils électriques ou électroniques et par conséquent moins gourmand en énergie.

Diverses possibilités s'offrent à vous pour atteindre cette sobriété :

  • Pour la lumière : planifiez la plupart de vos activités en journée afin de profiter de la lumière du jour et concevez les activités du soir de sorte que la lumière du feu de camp ou des lampes frontales des participants suffisent à couvrir les besoins.
  • Pendant les ateliers : encouragez les intervenants à utiliser un tableau noir ou blanc plutôt qu'un ordinateur et un vidéo-projecteur pour leur présentation.
  • Pour l’hygiène : installez des douches solaires ou lavez-vous à l’eau froide
  • Pour cuisiner : choisissez des façons de cuisinier efficaces et économes en énergie et utiliser des énergies renouvelables autant que possible.

De manière générale, le simple fait de vivre à plusieurs, en communauté, aidera à réduire les dépenses énergétiques du groupe dans la mesure où chaque unité d’énergie consommée bénéficiera à un plus grand nombre de personnes que de coutume. Cuisiner pour un grand groupe permet par exemple de dépenser bien moins d’énergie par personne que de cuisiner pour soi ou pour un petit nombre de gens. De la même manière, vous dépenserez bien moins d’énergie pour éclairer la nuit si tout le monde est rassemblé au même endroit en comparaison de si chacun éclairait sa chambre.

Invitez les participants à s’essayer à de nouveaux outils pour effectuer les tâches quotidiennes afin qu'ils acquièrent une connaissance pratique des « Low Tech » et des questions d’efficacité énergétique. Vous pouvez par exemple leur proposer de cuisiner à l’aide d’un « Rocket Stove » alimenté au bois (qu'ils iront ramasser quotidiennement) et de cuiseurs solaires afin qu'ils puissent juger par eux-mêmes de l’efficacité de ce type d'équipements et prendre la mesure des ressources qu'ils consomment et de l'énergie nécessaire à leur obtention. Dans le cas de l'utilisation de rocket stove, les participants pourront par exemple constater qu’il n’est pas forcément nécessaire de couper des arbres pour cuisiner avec ce type de matériel (des brindilles et du bois mort suffisent) mais qu’il faut en revanche prévoir plus de temps pour la préparation des repas.

Quels que soient les équipements que vous choisirez et les amenités offertes par votre campement, prévoyez un temps pour expliquer vos choix aux participants et pour en discuter ensemble. Gardez à l'esprit que la plupart des gens (et particulièrement les plus jeunes) ont pris l’habitude de pouvoir accéder en permanence (ou presque) à un smartphone, un ordinateur connecté à internet, des prises électriques pour recharger leurs appareils à tout moment et toute une batterie de produits électroménagers pour nettoyer et cuisiner. Limiter sa consommation électrique constituera un défi pour beaucoup d'entre eux et il vous faudra faire preuve de pédagogie.

Réduire la production de déchets

Face à l'acuité du problème de la production et de la gestion des déchets dans nos sociétés, le Voyage en Hétérotopie s'inscrit dans une démarche « Zéro Déchet » (plus d’infos sur www.grrn.org). Nous adoptons des pratiques qui imitent les cycles naturels de renouvellement des ressources, dans lesquels chaque déchet est une ressource pour un autre usager.

En pratique, vous pourrez commencer à réduire la proportion de déchets que vous produirez en achetant votre nourriture en gros/vrac et en choisissant de préférence des produits non conditionnés. Vous pourrez par exemple acheter vos fruits et légumes directement au producteur ou auprès d'un petit distributeur local, qui vous les fournira dans dans des cagettes que vous pourrez réutiliser pour le feu ou pour de prochains approvisionnements. Pour l’eau potable, préférez l’eau du robinet, l’utilisation de fontaines publiques ou bien achetez-la en grands bidons réutilisables. Même s’il est presque impossible d’éviter 100 % des emballages lorsque vous vous approvisionnerez, faites de votre mieux et préférez les emballage cartonnés ou les contenants en verre au plastique.

Vous pouvez aussi choisir de ne pas acheter les produits dont l'impact écologique est déplorable. Partagez cette information avec les participants pour qu’ils puissent comprendre vos choix et s'approprier la démarche.

Composter vous permettra également de diminuer drastiquement votre production de déchets organiques. Vous pourrez y intégrer le produit de vos toilettes sèches (aussi appelées toilettes à compost) ainsi que les déchets de cuisine (épluchures de légumes, peaux de fruits, restes alimentaires) et les papiers et cartons sans films plastique. Dans le cas où votre lieu d’accueil ne disposerait pas encore d’un compost, n'hésitez pas intégrer sa création dans votre programme d'activité : cela constituera un très bon atelier.

Une fois avoir refusé d’acheter certains produits, réduit le nombre d’emballages, composté vos déchets organiques et définit les bonnes quantités pour satisfaire les besoins du groupe sans gâcher, vous pouvez encore réduire votre production de déchets en cherchant des moyens de réutiliser (ou up-cycler) les matières restantes, en les utilisant par exemple comme matières premières pour de futurs ateliers créatifs.

Il ne vous restera alors plus qu'à recycler méticuleusement les déchets restants afin qu’aucun déchet produit pendant le Voyage ne finisse dans une décharge tout venant.

Collecting water from a fountain in the next town.

Favoriser les produits d’hygiène naturels et écologiques

Utiliser des produits d’hygiène et de nettoyage écologiques de préférence faits maison ou par des artisans est une autre manière de réduire l’impact écologique du Voyage. C’est aussi une pratique que les participants pourront intégrer à leur quotidien à leur retour afin de tendre vers un mode de vie plus écologique.

Cette démarche comporte plusieurs avantages :

  • les produits de nettoyage et d’hygiène naturels sont meilleurs pour la santé des personnes
  • ils ne polluent pas l’environnement
  • moins de plastique est utilisé car ils sont souvent stockés dans des récipients en verre ou en plastique réutilisable
  • l’eau des douches et de la vaisselle peut être réutilisée pour arroser les plantes (arbres et buissons) sur le lieu d’accueil.

Avant toute chose, demandez aux participants de ne pas ramener leurs propres produits d’hygiène (shampoing, savon, dentifrice, déodorant, etc.) pour le Voyage. Non que vous souhaitiez qu’ils soient crasseux mais parce que vous leur procurerez des produits naturels de votre confection dès le début du Voyage, dont vous serez sûrs de l'innocuité pour l'environnement.

Il vous faudra bien évidemment fournir ces produits aux participants dès le premier jour mais nous vous recommandons également de fabriquer de nouveau ces produits avec eux au cours du Voyage. Ils pourront ainsi constater d'eux-mêmes la facilité avec laquelle il est possible de les réaliser. Faites de votre mieux pour rendre l'atelier ludique et dynamique afin de motiver les participants à reproduire l’expérience avec leurs proches une fois rentrés chez eux.

Veillez par ailleurs à ce que les produits d'entretien comme le liquide vaisselle, les produits pour nettoyer et désinfecter l’espace cuisine ou encore laver les toilettes soient également écologiques.

Si aucun membre de votre équipe n’a d’expérience dans la fabrication de ces différents produits, cherchez dans votre réseau une personne disposant des compétences nécessaires pour les confectionner en amont du Voyage, animer l'atelier pendant le séjour ou vous y former, ou bien apprenez à le faire vous-mêmes grâce à des ouvrages sur le sujet ou des tutoriels sur internet. N’ayez pas peur de vous y essayer ! Vous serez surpris de constater à quel point c'est une compétence à votre portée. (Vous pouvez télécharger ICI les recettes que nous avons utilisées lors de précédents Voyages.)

Photos of an ecological and natural hygiene workshop at Heterotopia Portugal 2018

Mesurer votre empreinte écologique pendant le Voyage

C’est une chose de comprendre le concept d’ « empreinte écologique » d'un point de vue théorique ; s’en est une autre de mesurer la sienne sur une période donnée et d’analyser ce qui en ressort pour réaliser concrètement ce que cela représente. Le Voyage est une bonne occasion pour les participants de s’y essayer dans la mesure où vous ne leur proposerez pas seulement de s’essayer à un mode de vie plus durable mais aussi de mesurer et d'analyser leur consommation de ressource tout au long du Voyage.

En premier lieu, nous vous conseillons d’organiser au début du séjour une session sur le thème de l’empreinte écologique. Vous pourrez par exemple commencer par un petit rappel théorique du concept avant de demander aux participants ce qu’ils ont ressentis quand ils ont découvert leurs résultats sur le calculateur d’empreinte écologique pendant la phase de préparation au Voyage. Ont-ils rencontré des difficultés à répondre à certaines questions ? Où se situent-ils par rapport à la moyenne des habitants de leur pays d'origine, à celle des Européens ou des États-Uniens ? Que leur évoquent ces résultats ? Vous pourrez alors définir ensemble la manière dont vous pourrez mesurer la consommation de ressources du groupe et sa production de déchets pendant le Voyage. Aidez les participants à définir des indicateurs pertinents et la manière dont ils collecteront les données dont ils auront besoin, compte tenu du lieu où vous vous trouvez et du matériel disponible.

Envisagez différentes solutions techniques pour y parvenir, qui soient à la fois simples et efficaces. Par exemple, pour mesurer votre consommation d’eau, vous pourrez mesurer la quantité d’eau à la sortie du/des robinets (ou du/des tuyaux) grâce à des water-mètres ou bien calculer le volume d’eau consommé par le groupe en stockant la totalité de l'eau dont vous disposerez dans une citerne et en contrôlant le volume d’eau restant en fin de séjour. De la même manière, vous pourrez mesurer votre consommation d’électricité à l’aide d’un wattmètre. En cuisine, la quantité de gaz ou de bois consommé pourra être documentée, tandis qu'une autre équipe pèsera régulièrement les déchets produits par le groupe (plastique, papier, verre, et déchets non-recyclables).

(NB : En tant qu’organisateurs, il vous incombe d’anticiper les besoins des participants pour qu’ils soient en mesure de récolter des données. Si vous ne réussissez pas à leur fournir les outils et le matériel nécessaires, ils ne pourront rien mesurer).

Vous pouvez aussi essayer de jauger le degré du durabilité de l'alimentation du groupe en demandant aux participants de noter d’où vient la nourriture et quel est son mode de production (biologique ou non, intensif ou paysan, etc). Ce peut être également un bon moment pour rappeler les raisons pour lesquelles vous avez choisi d’exclure certains produits de votre régime et de soulignez l'intérêt de cette démarche d'un point de vue écologique.

Au terme du Voyage, récupérez les données récoltées et comparez-les aux données mises à disposition par l’Union Européenne afin de qualifier vos résultats. Par exemple, pendant le Voyage en Hétérotopie de 2018 au Portugal, chaque participant avait consommé en moyenne 3 fois mois d’eau et produit 4 fois moins de déchets plastique qu'un Européen moyen sur la même période (voir tableau ci-dessous).

D'après notre expérience, la mise en place rigoureuse de cette démarche prise dans son intégralité (à savoir : introduire les participants au concept d’empreinte écologique avant le Voyage + animer un atelier sur le sujet en début de séjour + récolter des données tout au long du séjour + les analyser à la fin du projet) permet aux participants de comprendre réellement les enjeux écologiques contemporains et renforce leur motivation à agir en ce sens une fois rentrés chez eux. D’un point de vue pédagogique, ce processus les initiera en outre à l’approche scientifique et leur permettra d’exercer leur esprit critique.

Le soin que vous aurez mis dans le déroulement de cet aspect du Voyage vous permettra d’obtenir des données, comme le tableau ci-dessous, que vous pourrez utiliser pour améliorer vos performances pour de prochaines éditions et pour organiser des ateliers de sensibilisation ultérieurs.

Exemple 1 : Résultats de l’exercice de mesure de l’empreinte écologique qui s’est déroulé pendant le Voyage en Hétérotopie organisé en 2018 au Portugal.

 Table with the results of and ecological foot print exercise in the Heterotopia Tour Portugal 2018

Exemple 2 : Résultats de l’analyse de la provenance de la nourriture pendant le Voyage en Hétérotopie organisé en 2018 au Portugal.

Origin of food for the Heterotopia Tour in Portugal 2018

Outiller les participants pour réduire leur empreinte écologique à leur retour

Il peut être difficile pour les participants d'appliquer à leur réalité quotidienne leur expérience d’un mode de vie plus durable, surtout si ils habitent en ville.

Pour les accompagner dans cette démarche, nous vous conseillons d'engager la discussion sur ce sujet lors des réunions de bilan afin de mettre en évidence les actions que chacun pourrait effectuer dans sa vie de tous les jours pour réduire son empreinte écologique.

Soyez spécifiques , factuels et réalistes afin que les participants puissent réellement connecter l’expérience du Voyage avec leur réalité. Organisez par exemple un exercice de brainstorming en petits groupes pour aborder tour à tour les thèmes de l'eau, de l'énergie, des déchets, de l'alimentation et des transports avant d'en partager les résultats en plénière. Plus vous serez précis et concrets, plus vous augmenterez vos chances d'avoir un impact.

Agir pour compenser l’impact écologique de nos déplacements

Pour boucler la boucle et gagner en cohérence, prenez des mesures pour contrebalancer les impacts écologique négatifs du Voyage (il y en aura toujours et les négliger serait malhonnête).

Le plus grand dommage écologique que vous causerez sera probablement dû à vos déplacements dans la mesure où une grande partie de vos participants viendra probablement en avion (en raison de son faible coût, de sa praticité et des règles éventuelles qu'auront définies vos bailleurs). Pour contrebalancer cet impact, nous vous suggérons de faire de votre mieux pour agir ultérieurement sur votre environnement, par exemple en plantant des arbres de manière à absorber une partie du CO2 que vous aurez émis ou bien en soutenant des projets pré-existants de compensation carbone.

En pratique, essayez de calculer la distance cumulée parcourue par tous les participants au Voyage et d’en déduire la quantité de CO2 émise. Vous pourrez alors définir une liste d’actions à mener pour la compenser toute ou partie.

Par exemple, les participants Grecs, Français, Italiens et Portugais au Voyage en Hétérotopie que nous avons mené au Portugal en juin 2018 avaient parcourus une distance cumulée de 115 041km (aller-retour), représentant une émission de 19.1 tonnes de CO2. Nous avions alors calculé qu’il faudrait planter 191 arbres (en comptant sur un taux de conversion d’une tonne de CO2 pour 10 arbres) pour compenser cet impact. Un bon nombre d’entre eux ont été plantés sur le lieu d'accueil pendant le Voyage, et le reste lors d’un évènement public organisé sur le site en Novembre 2018.

fr/guide/implementation/conditions.1555233490.txt.gz · Dernière modification: 2019/04/14 11:18 par Camille