Une bonne organisation logistique est nécessaire au bon déroulement du Voyage. Ne la négligez pas ! Elle vous permettra d'éviter les incidents ou d'y répondre de façon adéquate et permettra d'établir un cadre sécurisant au sein duquel les participants pourront se mettre au défi, se rencontrer et apprendre. Pensez pratique et essayez d’anticiper autant que possible les besoins du groupe et les situations auxquelles vous pourriez être confrontés.
C'est là l'une des plus grosses contradictions du Voyage en Hétérotopie à ce jour : jusqu’à présent, la plupart des transports internationaux sont effectués en avion.
Pourquoi ? Principalement parce que c’est un gain de temps considérable et que les tarifs sont plus abordables quepour d'autres modes de transport mais vous pouvez faire des choix différents et encourager les participants à utiliser des moyens de transport plus respectueux de l’environnement comme le train, le covoiturage ou le bus. Gardez toutefois en tête que si le Voyage est financé par une institution publique il est probable que seuls les moyens de transport permettant d’obtenir une facture / justificatif de paiement seront éligibles.
Pour réserver des vols, des trains internationaux ou encore des correspondances par bus pour vos participants, vous pouvez visiter des plateformes en ligne (telles que kiwi.com, kayak.com ou interrail.eu) que vous connaissez ou demander conseil à l’organisation-hôte avant d'acheter les billets. Il est probable que ceux qui vous accueillent aient de bons plans à partager pour atteindre votre destination.
Peu importe d’où viennent les participants, si vous héberger un Voyage en Hétérotopie, vous aurez besoin d’organiser leur arrivée et leur départ et de chercher des solutions d’hébergement complémentaires avant et après le Voyage (cf. chapitre ci-dessous). Pour ce faire, nous vous conseillons de créer un tableau en ligne dans lequel vous notifierez toutes les informations nécessaires, à savoir à minima :
Nous vous suggérons de donner accès à ce tableau en ligne aux coordinateurs de vos partenaires internationaux afin qu’ils puissent le remplir avec leurs participants sitôt après avoir acheté les tickets avec eux.
Pour les transports locaux, vous pouvez limiter votre empreinte écologique en optimisant les déplacements durant le séjour.
Ceci requerra une bonne préparation et supposera a minima :
Quel que soit le trajet, nous vous recommandons fortement :
Gardez à l'esprit qu’il est vite arrivé qu'un participant se perde (parce qu’il est allé aux toilettes dans un café sans vous prévenir lors de votre passage en ville ou parce qu'il a tourné au coin de la rue pour acheter une viennoiserie ou pour se rapprocher d'un musicien de rue). Assurez-vous par conséquent que tous les participants ont pris le contact des membres de l’équipe d’organisation avant qu’ils ne partent et rappelez à chacun-e le lieu et l'heure du rendez-vous à la fin de l'activité.
L’heure d’arrivée et de départ des participants variera probablement significativement en fonction de leurs vols et de leurs correspondances (train, bus…). En tant qu’organisateur, vous pouvez choisir de les accueillir en amont et en aval du séjour : il vous faudra alors trouver des solutions d'hébergement et réfléchir concrètement à la manière dont vous allez les accueillir.
L'enjeu sera de faire en sorte qu’ils se sentent à l’aise et accueillis dès le premier abord et de maintenir ce sentiment au fil du temps, jusqu’à l'heure du départ en Voyage proprement dit. Plusieurs possibilités s'offrent à vous, chacune ayant ses avantages et ses inconvénients.
Option 1 : un représentant de votre équipe va à la rencontre des participants et les récupère à l’aéroport ou à la gare routière ou ferroviaire. Cela contribuera à instaurer une relation de confiance et d’ouverture avec les participants et rassurera celles et ceux qui ne sont pas habitués à voyager, mais cela peut être particulièrement chronophage si les participants arrivent en décalé.
Option 2 : Si vous ne pouvez pas vous rendre disponibles pour aller récupérer les participants à l’aéroport, à la gare de train ou au terminal de bus, nous vous recommandons d’envoyer à chacun-e un ”dossier de bienvenue” qui spécifiera la manière dont il/elle pourra se rendre là où il/elle passera la nuit et dans lequel il/elle pourra trouver des informations de base sur la ville, sur les transports urbains disponibles, sur les personnes qu'il pourra contacter en cas de besoin, etc.
Dans un cas comme dans l'autre, l'idéal serait ensuite de faire découvrir la ville aux participants, à travers ses sites remarquables ou tout autre angle d'approche pouvant correspondre à leurs centres d'intérêt (street art, lieux de l'économie solidaire…). Cela les aidera à se sentir à l’aise et à se lier à votre équipe et au nouvel environnement qu'ils s'apprêtent à explorer.
Option 1 : héberger les participants chez vous et partager un bout de votre réalité et de votre mode de vie avec eux. Cela contribuera à briser la glace et à construire une relation de confiance et vous permettra de poser les bases de la vie en communauté et d'une communication profonde et authentique dans un cadre interculturel.
Option 2 : demander à des bénévoles de votre association ou à des proches de votre réseau d’accueillir les participants chez eux. Certains d'entre eux seront probablement ravis de vous prêter main forte et de rencontrer des personnes venues d’ailleurs.
Option 3 : louer des chambres dans une auberge de jeunesse où dans un gîte où les participants pourront séjourner à relativement faible coût. Ce sera plus simple pour vous à organiser que de les héberger chez vous, mais prenez garde aux frais que cela peut engendrer pour vous ou pour les participants. Il sera difficile pour certains de couvrir la dépense si elle leur incombe (ce qui est généralement le cas pour les jours de séjour hors programme dans les projets européens type Erasmus+) ou bien la facture pourrait s'avérer salée pour vous si vous décider de tout prendre en charge.
Quels que soient vos choix, accueillir et héberger les participants en amont et en aval du Voyage vous demandera du temps, de l’énergie et de la disponibilité. Il nous semble néanmoins cohérent de vous y efforcer dans la mesure où le Voyage en Hétérotopie porte par essence sur la vie en collectivité, le partage de ce que nous avons, l'exploration d'autres manières d'interagir les uns avec les autres et la mise en pratique (autant que faire ce peut) de ce en quoi nous croyons.
Le Voyage en Hétérotopie est un projet de plein air. Certaines activités pourront avoir lieu dans des bâtiments hors du campement de base mais le lieu de vie du groupe sera probablement établi dans un champ et la plupart des activités auront lieu à l’extérieur.
Habituellement, les participants dorment sous tentes, cuisinent en plein air, profitent de leur temps libre, se lavent et satisfont leurs besoins primaires en extérieur. L'expérience risque de ne pas être très agréable si vous ne concevez et n’équipez pas le lieu de vie en conséquence.
D'après notre expérience, votre campement devrait inclure a minima :
Assurez-vous que l’espace cuisine, le lieu de stockage des aliments, l’endroit où les participants se rassembleront pour manger et au moins un lieu où auront lieu les activités soient à l’ombre et protégés de la pluie et du vent. Vous gagnerez ainsi du temps et de l’énergie et éviterez que les participants pâtissent de la météo (excès de soleil, froid, humidité, etc.).
Pour améliorer le confort et le bien-être des participants, nous vous suggérons par ailleurs de leur fournir des équipements de base tels que :
Il est important de fournir les bases (coin cuisine, toilettes, douches, abri et vaisselier) dès le début mais n'hésitez pas à dédier quelques ateliers pendant le Voyage à l’amélioration du lieu de vie avec l’aide des participants. Ceci les aidera à se connecter au lieu et à se sentir chez eux et peut constituer une bonne activité de cohésion de groupe pour les premiers jours.
Étant donnée l’importance que peut avoir un feu de camp pour la dynamique de groupe, nous vous recommandons de faire tout votre possible pour en réaliser régulièrement, sinon tous les jours, pendant le Voyage. Avec le temps sec que nous connaissons dernièrement durant l’été en Europe, les feux de camp pourraient être interdits là où le Voyage se déroulera. Il vous sera cependant possible de contourner l’interdiction si vous sécurisez la zone où vous projetez d’allumer un feu. Renseignez-vous auprès des autorités locales à ce propos. Si vous arrivez à offrir un feu de camp, votre espace de vie restera vivant malgré la nuit et la fraîcheur qui l'accompagne et le groupe s'y rassemblera naturellement.
Le Voyage en Hétérotopie étant un projet de plein air, vous dépendrez de la météo … laquelle est par essence ne imprévisible ! Partez du principe qu'elle perturbera toujours vos plans et que le temps sera régulièrement à l’opposé de ce que vous espériez.
Pour y faire face, vous devriez par conséquent toujours prévoir :
Le froid peut aussi être un problème. Apporter des couvertures supplémentaires et des vêtements chauds avec vous au cas où des participants aient froid pendant la nuit. Si vous avez la possibilité de vous procurer de la paille, n’hésitez pas à en donner aux participants pour qu’ils en placent une couche sous leurs tentes. Ça les protègera du froid et de l’humidité, particulièrement la nuit.
Gardez en tête que le Voyage peut être la première expérience de vie en extérieur de certains participants, et que certaines personnes peuvent être trop optimistes par rapport à leur résistance au froid ou aux coups de soleil. Assurez-vous par conséquent d’apporter de la crème solaire, des chapeaux et des vêtements de pluie supplémentaires, et même des tentes si possible : une tempête imprévue peut mettre en péril le confort (et la santé) de vos participants si elle n’est pas correctement anticipée. Personne n’apprécie de macérer dans des affaires mouillées ou être couvert de coups de soleil et cela impactera le moral et la motivation des participants, voire même l’atmosphère générale du Voyage.
L'alimentation ne devrait à nos yeux jamais être considérée comme un aspect secondaire du Voyage. Nous vous encourageons à y porter une attention particulière.
En pratique, nous vous invitons à acheter autant que possible des produits locaux et de saison, idéalement issus de l'agriculture biologique ou paysanne, sans OGM et sans emballage, et si possible des variétés locales et paysannes.
Faites de votre mieux pour obtenir la plupart de ce qu’il vous faut auprès de producteurs locaux, sur les marchés de pays et dans des magasins coopératifs des environs pour à la fois fournir une alimentation de qualité aux participants et soutenir une économie éthique au niveau local.
Dans l’idéal, nous vous invitons à préparer vos propres biscuits, confitures, gelées, condiments et autres conserves de base en amont du Voyage autant que votre temps et votre créativité le permettront. Ce sera une belle façon de promouvoir l'autonomie alimentaire et un outil efficace pour impliquer les participants pendant la phase de préparation. Cela vous permettra par ailleurs d'économiser de l’argent tout en proposant des produits faits maison de qualité qui donneront aux participants un aperçu de ce que sont les ingrédients disponibles localement et de la manière dont il est possible de les transformer.
Si vous êtes à l’aise avec cela, un intéressant défi supplémentaire serait d’encourager les participants à trouver des plantes sauvages comestibles de la flore locale autour de votre campement à ajouter au menu (en restant bien évidemment attentifs à la préservation de la biodiversité et à la santé et à la sécurité des participants). Étant donné que la cueillette sauvage est généralement une expérience nouvelle pour la plupart des participants, nous vous recommandons d’organiser au moins un atelier pendant le Voyage autour de cette thématique avec l’aide de facilitateurs extérieurs, en se concentrant sur des plantes comestibles faciles à trouver et sans risque (comme l’ortie, le plantain, le romarin, la sauge ou le thym) que les participants pourront cueillir et cuisiner sans difficulté pendant le Voyage.
N'oubliez jamais que la nourriture est fortement culturelle et peut facilement devenir une source de tension. Par exemple certaines personnes ont l’habitude de manger des plats très riches en protéines et peuvent ne pas se sentir suffisamment nourries s'il leur manque certains produits auxquels elles sont habituées. Il est important que vous soyez à l’écoute de leurs besoins et que vous essayez de définir ensemble un juste équilibre pour planifier les prochains repas et les prochains achats.
De manière générale, plus vous expliquerez vos choix aux participants et plus vous les impliquerez dans les achats et dans la préparation des repas, et plus vous éviterez les malentendus et les plaintes.
En ce qui concerne le régime alimentaire, nous proposons généralement majoritairement des menus végétariens pendant le Voyage afin de réduire notre empreinte écologique. Se confronter à ce nouveau régime peut être un défi pour une personne qui a l’habitude de manger de la viande quotidiennement. Pour cette raison, nous vous conseillons de proposer au moins un repas carné par semaine pour satisfaire également leurs besoins et leur faciliter le changement.
En tant qu'organisateurs, vous serez décisionnaires en matière de régime alimentaire. Nous vous encourageons à penser la question de manière ouverte, en prenant en compte à la fois votre éthique et les besoins des participants. L'enjeu sera concrètement de trouver un juste milieu entre les deux, en veillant à toujours reconnaître et respecter tout besoin spécifique : sans gluten, sans lactose, sans sucre, vegan, hallal, casher, intolérances alimentaires ou quelque autre régime alimentaire que ce soit. Cela sera parfois un peu acrobatique mais aura un impact direct sur la manière dont les participants se sentiront ou non en sécurité et acceptés pour ce qu’ils sont.
La cuisine sur un campement nécessite un équipement léger et fonctionnel. D'après notre expérience, la batterie de cuisine devrait inclure a minima :
Ces items nous paraissent “indispensables”. Vous pourrez ensuite y ajouter des cuiseurs solaires, des vélos-blenders (pour les smoothies) ou tout ce qui vous semblera utile d’un point de vue pédagogique, pratique ou ludique.
Nous n’utilisons habituellement pas de frigo durant les Voyages, ce qui implique de diviser les provisions en 4 catégories :
Il vous faudra planifier vos courses en fonction de la catégorie à laquelle appartient chaque aliment.
En ce qui nous concerne, nous achetons habituellement l'essentiel des produits secs dont nous aurons besoin en amont du départ dans des magasins d'alimentation biologiques, des épiceries paysannes ou chez des producteurs locaux auxquels nous faisons confiance. Pour les produits frais, nous prenons le maximum dans les lieux qui nous accueillent s'il s'agit de fermes et planifions le reste de nos approvisionnements sur les marchés de producteurs locaux et dans des magasins d'alimentation éthiques proches des lieux où nous séjournons pendant le Voyage.
Nous nous conseillons fortement de commander les produits dont vous aurez besoin si vous comptez vous approvisionner dans des épiceries paysannes ou directement auprès des producteurs. Les quantités que vous rechercherez seront en effet des quantités inhabituelles et il n'est pas certain qu'ils les aient si vous arrivez à l'improviste. Ce ne sera pas la fin du monde mais si vous ne pouvez obtenir que la moitié de la quantité dont vous avez besoin dans un lieu, vous devrez vous rendre urgemment dans un autre pour acheter le reste. Vous perdrez ainsi du temps en logistique au lieu d'en disposer pour vous occuper des participants.
Savoir gérer un budget, acheter les quantités adéquates de nourriture ou cuisiner pour un groupe de 30 personnes sont des tâches peu habituelles et relativement complexes avant d'en avoir fait l'expérience. Le Voyage est une bonne opportunité pour les participants de développer ces compétences.
Vous pouvez les laisser libres de choisir de quels ingrédients ils ont besoin dans la zone de stockage pour cuisiner (en sachant que cela peut effrayer celles et ceux qui ne sont pas habitués à cuisiner) ou bien leur proposer un panier de nourriture avec les bonnes quantités pour préparer un repas pour 30 (ce qui rassurera les moins aguerris à l'exercice). À vous de voir également si vous préférez leur fournir une recette correspondant au panier que vous leur aurez distribué ou bien si vous les laissez entièrement libres de décider comment ils souhaitent accommoder et préparer les ingrédients.
Quel que soit le cas, fournissez aux participants des instructions faciles pour cuisiner les matières premières comme le riz, les pâtes, les pois chiches, etc. : combien de grammes par personne, quelle quantité d’eau pour la cuisson, quel durée de cuisson, quelles précautions à prendre (rincer, faire tremper, etc). Assurez vous qu’elles sont explicites et suffisamment simples pour les personnes qui ne sont pas habituées à cuisiner et toujours à portée de main. Vous pouvez aussi fournir un recueil de recettes pour celles et ceux qui ne se sentiraient pas à l’aise ou qui préfèreraient cuisiner avec des instructions.
Gardez en tête que la quantité de nourriture que chacun consomme varie en fonction de l’âge, du genre et des préférences personnelles : vous devrez probablement adapter un peu vos prévisions pour être en accord avec les besoins et les habitudes des participants (que vous ne pourrez pas prédire avant de les avoir rencontrés).
Ne soyez enfin pas effrayés de cuisiner un peu plus que nécessaire : vous ne pourrez pas vous tromper en ayant quelques restes. Si vous les conserver correctement, ils seront simplement consommés au prochain repas.
Partant du principe qu’il y a trois repas par jour (petit déjeuner, déjeuner et dîner), que cuisiner pour un groupe d’environ 30 personnes prend du temps et que nous souhaitons que chacun-e puisse profiter un maximum des différentes activités proposées pendant le Voyage, il nous semble important de mettre en place des équipes cuisine et de constituer celle ci au plus tard la veille pour le lendemain.
Dépendant du Voyage et des besoins des participants, ces équipes cuisine peuvent changer tous les jours ou bien à tous les repas. Compte tenu du programme (d'ordinaire abondamment rempli d’activités) et de la durée du Voyage (relativement longue), chaque option a ses avantages et ses inconvénients :
Afin de constituer les équipes cuisine (qui ne seront idéalement jamais composées des mêmes personnes), nous vous conseillons de créer un tableau associé au programme d'activités sur lequel chacun devra s'inscrire en tant que responsable de la préparation du petit-déjeuner, du déjeuner et/ou du dîner du jour. Étant donnée la durée du Voyage, considérez la possibilité d'effectuer cette opération à plusieurs reprises, en tout début de Voyage mais également par exemple après 5, 6 ou 7 jours, soit au démarrage de chaque nouvelle étape. N'hésitez pas à vérifier chaque soir au moment du dîner que les équipes cuisine du lendemain sont au complet et que les tâches tournent. Engagez une petite discussion avec le groupe si nécessaire afin que ce poste clé soit dignement et équitablement pris en charge.
Afin de prodiguer une alimentation à la fois nourrissante, équilibrée et adaptée aux besoins nutritionnels de chacun-e à chaque repas, nous vous recommandons de transmettre aux participants des données de base quant à ce qu'est une alimentation équilibrée, de les informer des possibilités qui s'offrent à eux pour cuisiner (matériel disponible, stock, idées de recettes….) et d'accompagner les moins confiants dans leurs efforts pour préparer les repas.
Comme nous l'avons déjà dit, vous pouvez soit préparer un panier avec des ingrédients pour la journée ou pour le repas (que les participants accomoderont comme bon leur semble), soit les laissez gérer librement les denrées du stock.
Cette seconde option suppose que chaque membre du groupe a les moyens de vérifier quels ingrédients sont disponibles et a une idée de ce que représente le budget quotidien du groupe pour la nourriture.
Dans les deux cas, nous vous recommandons d’amener l’équipe cuisine du jour avec vous lorsque vous allez vous ré-achallander afin qu’ils puissent découvrir cet aspect de la vie quotidienne (ils n'y seront pas forcément tous habitués, au contraire) et avoir un aperçu des contraintes de budgets auquel le groupe est confronté. Ils pourront ainsi mieux comprendre les choix qui ont été faits par votre équipe et se faire leur propre idée des quantités de chaque produit qui peuvent être achetées avec le budget alloué.
En ce qui concerne le déjeuner et le dîner, il est fondamental que l’équipe cuisine sache dès le début de son office le nombre de personnes qui seront présentes et leurs régimes alimentaires spécifiques (vegan, hallal, allergies,sans gluten…). Il est également important qu'elle connaisse les menus des jours précédents afin de varier les plaisirs.
Veillez à une bonne combinaison des aliments pour garantir le bien-être et la santé des participants et à ce que les apports en calories, protéines, glucides, etc. correspondent aux besoins des personnes mais ne vous cantonnez pas à des données nutritionnelles. La nourriture est aussi une affaire sociale et une source de plaisir. Invitez les participants à présenter ce qu’ils ont cuisiné avant de commencer à manger (d’où vient la recette ? pourquoi cette idée ? ou tout autre histoire associée au plat que l’équipe cuisine a préparé), soyez ouvert à la découverte, accueillez la diversité des plats et ajoutez-y de temps à autre quelques douceurs et surprises : elles seront toujours appréciées.
(Pour vous donner une idée de ce à quoi peuvent ressembler les menus, vous pouvez télécharger ICI le Menu du Voyage qui a eu lieu en Grèce en Septembre 2017 et ICI le document précisant les quantités d’ingrédients nécessaires à la réalisation des plats proposés).
Pour tout repas, rappelez à l'équipe cuisine de regarder ce qui reste du précédent afin qu’il n’y ait pas de gâchis. Il seront libres de les réaccommoder à leur sauce et d'y ajouter leur propre création, dont la nouveauté ravira probablement tous les convives. Laissez libre court à la créativité des participants et essayez de rendre chaque jour un peu spécial en introduisant par exemple un ingrédient supplémentaire ou peu ordinaire ou un nouveau mode de cuisson : L'humeur du groupe s'en ressentira.
Pour les petits-déjeuners, il n’y a généralement pas besoin de planifier de menu mais ils nécessiteront tout de même du soin et de l’attention car ils sont toujours un moment-clé de la journée.
Afin de débuter les activités à l’heure, rappelez à l'équipe “petit-déjeuner” qu'il lui faudra se lever plus tôt que les autres afin de préparer à temps les boissons chaudes (thé, café) et de dresser la table. Soulignez le fait que le temps nécessaire ne sera pas celui de leur quotidien : Faire bouillir de l’eau pour 30 personnes sur des réchauds en extérieur et préparer le thé et le café pour autant de personnes n'a pas grand chose à voir avec préparer une boisson chaude pour soi chez soi. Sur nos Voyages, une demi-heure / trois quart d'heure à trois sont généralement nécessaires pour préparer le petit déjeuner du groupe.
Les premières équipes “petit déjeuner” auront la charge d'estimer les quantités consommées de thé et de café du groupe (par exemple 3 litres de café, 4 litres de thé, etc.) ses habitudes alimentaires (salé, sucré, à base de pain, de fruits, etc.) et de transmettre ces informations aux autres pour quand viendra leur tour.
Sur la table, proposez autant de variété que possible en fonction du contexte local et de vos contraintes budgétaires. Dans l’idéal, proposez au moins du café et du thé (vert et noir), des fruits frais, du pain, du miel, du tahin (à la place du beurre qui ne supportera pas la chaleur), des confitures variées (faites maison si possible), des biscuits et des fruits secs. Pour rompre avec la routine, offrez des aliments surprises de temps en temps comme du yaourt, une omelette, des pancakes, du fromage, des smoothies, etc. Vous serez surpris de l’impact que cela peut avoir sur l’humeur des participants !